Script RP RA Plan n° 1

 



La structure du plan repose sur les 3 problèmes identifiés dans le socle ADN à savoir : 






  1. Il ne nous reste plus que quelques années pour limiter à son seuil critique la hausse des températures globales
    A. Etat des lieux sur la science du climat
    B. Etat des lieux sur le système agricole actuel (acteurs, pratiques et effets)

  1. Le changement est bloquée par nos élites et une démocratie dysfonctionnelle
    A. L’obstruction au changement
    B. Le B.a. Ba de la SSA / On est jamais mieux servi que par soi même

  1. La population est peu mobilisée. Les opérations les plus massives ont eu peu d’impact et les approches plus radicales restent à petite échelle
    A. La résistance civile
    B. Et riposte alimentaire dans cette affaire? 

Script développé


Introduction : 

Dire/ faire

👉Se situer en temps que citoyen.ne engagé.e auprès de Riposte alimentaire et non pas climatologue, spécialiste de la SSA, chercheur.euse,...
👉 Rappeler en une phrase pourquoi on est là ce soir
👉Poser le cadre /  les règles et déroulement de la RP :
-annonce du plan,
- ne pas intervenir et garder vos questions pour plus tard,
- ne pas partir sans remplir le formulaire,
-les faits scientifiques ne sont pas une opinion mais des faits établis, les sources que nous citons vous sont envoyées !)
- En adéquation avec une des valeurs de la campagne, s’exprimer avec honnêteté et lucidité, annoncer qu’on va parler en son je, faire appel aux émotions car on sait que c’est le principal levier d’action

exemple rédigé 

 “ Je ne suis pas climatologue ni experte en SSAD, je suis une simple citoyenne engagée auprès de Riposte alimentaire, une citoyenne qui, comme vous si vous avez fait le déplacement, est consciente de l’ampleur de la catastrophe écologique et sociale en cours. Si vous vous interrogez en tant qu’Humains, en tant que citoyens, sur comment vous pouvez agir maintenant et de là où vous êtes  pour préserver ce qui peut encore l’être et protéger vos proches des pires scénarios que  les scientifiques nous prédisent, bienvenue au club.  Nos réunions peuvent surprendre par leur contenu donc je préfère vous prévenir.  Je vais m ’exprimer avec honnêteté et lucidité, c’est une des valeurs de la campagne. Je vais parler en mon je, je vais faire appel à vos émotions et ne pas mettre sous cloche les miennes parce qu’on sait pertinemment que ce sont les émotions notre principal levier d’action.. 

Mon rôle aussi ce soir c’est de vous présenter la manière dont nous à Riposte alimentaire on a choisi d’agir par le biais de la résistance civile parce que c’est nécessaire, légitime et pertinent. 

Annonce du plan (à modifier en fonction) : 

II 

III 

Quand on aura vu tout ça, vous aurez eu un bel aperçu de la mission, de l’ADN, des valeurs de la campagne et ce sera à vous de jouer ! En tous cas, vous aurez toutes les cartes en main pour savoir si vous êtes en phase / aligné.e  avec Riposte alimentaire.  

Encore deux petites choses avant de commencer, 

  • n’hésitez pas à noter vos questions si vous en avez qui vous viennent pendant la présentation parce qu’on a un temps spécialement dédié à ça à la fin de la réunion et ce serait dommage de les oublier en cours de route.

  •  Et enfin, si pour x ou y raisons vous devez partir de manière anticipée, passez par  pour qu’on puisse vous envoyer les sources sur lesquelles je vais m’appuyer pour la présentation et qu’on puisse échanger sur la manière dont vous voulez/ pouvez-vous engager en fonction de vos dispo, de vos envies et de vos compétences. 


  1.  Il ne nous reste plus que quelques années pour limiter à son seuil critique la hausse des températures globales 


  1. Etat des lieux sur la science du climat

Il s’agit de donner un état des lieux sur la science du climat, qui est un gage de légitimité et de sérieux en plus d’être fédérateur (les faits scientifiques ne sont pas une opinion mais des faits établis)

 Cette sous partie  confère de la  légitimité à notre discours. Les sources scientifiques nous permettent de nous situer comme les personnes  réfléchies et concernées que nous sommes et de balayer d’un revers de main la réputation de bobos/ chômeurs en crise d’ado qui s’ennuient afin de rassurer les auditeur.ices.
Il permet de rappeler l’ampleur de la catastrophe climatique dans laquelle nous sommes [ce pourquoi l’auditoir s’est déplacé] et donc de le conforter dans sa pensée qu’il est urgent d’agir. [soupçonnons les personnes qui ont fait le déplacement du meilleur]


Dire/ faire

👉 Développer autour de la ou des notions [liste non exhaustive] :
- du déni climatique léger
-  de niches climatiques,
-de points de bascules
-de limites planétaires (notion obligatoire)
en fonction de votre degré d’aisance avec ces notions et de leur pertinence quant aux exemples que vous mobilisez sur l’ensemble de votre script. Veillez à la gestion de votre temps de parole.

👉Terminer en tirant sur le fil d’une des limites/ frontières planétaires ayant un impact fort avec notre revendication. N’essayez pas d’être exhaustif sur le sujet, le temps nous est compté. 

-la perturbation des cycles de l'azote et du phosphore OU
-le changement d'usage des sols  OU
-le cycle de l'eau douce 

👉 Énoncer clairement notre vision (socle ADN) :” Nous voulons un monde où les États agissent concrètement et d’une façon socialement juste à la hauteur de l’urgence du dépassement des limites planétaires. C’est-à-dire dans l’amplitude et à la vitesse requise par la réalité physique de la situation (telle que décrite par la communauté scientifique).”

exemple rédigé 

[ici seule la fin de cette partie est rédigée et mériterait d’être encore synthétisé]  :  

On peut par exemple s’attarder sur la frontière de l’utilisation des sols. Comme les autres, c’est un des processus naturels nécessaires au maintien de la stabilité des conditions de vie sur Terre donc il faut bien faire attention à ne pas trop tirer sur ce ressort si on veut respecter son équilibre. C’est pas du tout ce qui est fait :  

-Pour permettre son extension, l'agriculture intensive vient tirer sur ce ressort en déforestant massivement des forêts primaires pour mettre quoi à la place ? Au hasard, des plantations de cultures commerciales telles que le soja ou l'huile de palme.  (En parallèle cette déforestation là elle va venir peser sur le ressort de la frontière de la biodiversité)
-Pour continuer dans l’excès, on va avoir le labourage intensif et le manque de rotation des cultures qui vont venir contribuer à l'érosion des sols diminuant la fertilité des terres agricoles et entraînant la perte de nutriments essentiels pour la croissance des plantes (qu’on va venir compenser avec des pesticides et  engrais chimiques de manière abusive (et cette fois on va aussi venir tirer sur le ressort de la limite des flux biogéochimique de l’azote et du phosphore).
-On a aussi l’utilisation à foison de machines agricoles lourdes, comme les tracteurs et les moissonneuses-batteuses, contribue au compactage des sols. Le compactage des sols réduit la capacité des sols à absorber l'eau, à permettre la circulation de l'air et à favoriser la croissance des racines des plantes, ce qui affecte négativement la productivité des cultures et la santé des écosystèmes. |note à moi même : ne pas entrer dans les détails de ce dernier point si on est pris par le temps, la déforestation et l’érosion des sols suffisent pour comprendre l’ idée]

Transition : C’est un exemple parmi tant d’autres qui montre que l’agriculture telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui contribue massivement à la dégradation de notre environnement et compromet son habitabilité.  En France, l’agriculture est responsable de 19% de nos émissions de GES, tous secteurs confondus. Si on ajoute les émissions liées en amont de la production (ex : énergie pour produire les engrais azotés) et celles en aval : transformation et distribution des aliments jusque dans l’assiette, on monte à 25% de l’empreinte carbone nationale. 

Je vous laisse avec ces chiffres en tête… En tous cas à Riposte alimentaire,  ils nous ont fait pas mal réfléchir parce que la vision qu’on défend c’est celle d’ un monde où les États agissent concrètement et d’une façon socialement juste à la hauteur de l’urgence du dépassement des limites planétaires.  

Alors forcément on ne peut pas faire l’impasse sur ce secteur qui est complètement délétère
et je ne fais qu’effleurer la partie émergée de l’iceberg en vous disant que notre système de production agro industriel n'est pas supportable humainement en plus d’être inconséquent et anachronique par rapport aux enjeux écologiques du XXIe. 


  1. Etat des lieux sur le système agricole actuel (acteurs, pratiques et effets)

► Cette sous-partie permet de connecter avec les réalités de ce système aux effets pernicieux. Elle donne des billes aux auditeur.ices pour bien comprendre le versant social de la revendication. 

Recommandations : 

•Trouver un moyen d’incarner les chiffres et les faits avec une ou deux personnes réelles / personnalités historiques que vous  remobiliserez à certains moments du script. Cela permet à la réunion d’être plus vivante là où les faits sont froids et qui plus est peu réjouissants. L’auditoire vous suivra d’autant plus si vous lui racontez une histoire.

Dire/ faire

👉Dresser le portrait de notre système en quelques traits pertinents pour rendre compte des ravages sociaux et économiques actuels de l'agriculture industrielle 

👉Ne pas essayer d’être exhaustif et rendre visible à l’auditoire de l’entreprise colossal que cela représenterait si vous vous y risqueriez. 

👉 Développer à partir d’un acteur et/ou d’une pratique s’ils sont liés et sur leur impact  social  [Les fils à tirer sont innombrables, leur liste n’est pas exhaustive, sentez vous libre de tirer sur un fil qui n’est pas suggéré ici.]

 

exemple rédigé 

Si le sujet vous intéresse je vous invite vraiment à faire une fresque de la sécurité sociale de l’alimentation avec la Marmite rouge qui rend compte de tous les acteurs, leurs pratiques et leurs effets sur notre écosystème. Vous apprendrez plein de choses sur les grandes familles de notre chaîne alimentaire entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs et dans chaque famille on va retrouver des “géants”, des géants qui tirent fort sur la corde de nos frontières planétaires.


 ► Une agriculture au service du profit plutôt que de l’alimentation 

Les avancées techniques (mécanisation, motorisation) et les connaissances agronomiques développées au cours du XXème siècle ont été accaparées par l'agro-industrie, au profit d’une économie libérale capitaliste et mondialisée. Cette agriculture capitaliste se révèle non seulement incapable de nourrir le monde, mais détruit au fur et à mesure les agricultures paysannes, celles-là même qui produisent 80 % de l'alimentation des pays non-industrialisés. En France, les paysan·nes voient leur situation économique se dégrader. Un tiers des agriculteurs·trices touchait moins de 350 euros par mois en 2016 et 20% d’entre eux n’ont pas dégagé de revenu en 2017 à cause de la mainmise de l’agro-industrie sur l’ensemble de la chaîne agro-alimentaire.

Je suis sûre que vous avez toutes et tous en têtes des plans B, des alternatives pour contourner les géants de l’agro industrie (commerce équitable, AMAP, les marchés de producteurs) l’enjeu consiste désormais à les développer, les globaliser sans qu'elles ne soient récupérées au service du capital.

Avec ces alternatives à l'agro-industrie, se développe un système alimentaire à deux vitesses. D’un côté, une alimentation de qualité issue de modes de production, transformation et distribution alternatifs, accessible à ceux·lles qui en ont les moyens. (L’existence de modèles alimentaires alternatifs à l'agro-industrie représente un pas en avant, mais n’est pas satisfaisante. Après une quinzaine d’années de fort développement, les circuits courts sont aujourd’hui globalement de moins en moins rémunérateurs et de plus en plus chronophages pour les paysan·nes. Dans certains endroits ces secteurs de marchés sont bouchés à cause d’un rééquilibrage global de l’offre et de la demande (augmentation de l’offre avec la demande qui stagne).      D’autres solutions sont à envisager pour rémunérer décemment les paysan·nes qui s’engagent à produire autrement.)

 De l’autre, des produits de mauvaise qualité dont les conséquences négatives sur l'environnement et la santé sont de plus en plus démontrées. Les produits issus de la production massive sont les plus accessibles (au sens géographique et économique) et les plus consommés par les populations en situation de précarité. 

  Malgré l’établissement de monstres agro-alimentaires, l'agriculture ne présentant pas assez de possibilités de profits (Toutes les agricultures des pays dit développés sont adossées à des systèmes d'aides publiques depuis très longtemps.) le système capitaliste oriente la consommation vers des secteurs où les profits peuvent-être plus importants (logement, énergie, etc.) = des dépenses contraintes. Les dépenses contraintes augmentent plus vite que les salaires, les personnes avec un petit budget n’ont d'autres le choix que de supprimer ou d’appauvrir leurs repas, parfois dès la moitié du mois, pour s’en sortir. La nourriture se doit d’être de moins en moins chère, ce qui engendre une diminution constante du prix payé au producteur ainsi qu’une diminution de la qualité des produits.  = tout le monde est perdant (les consommateurs trouvent la vie trop chère alors que les producteurs ne sont pas rémunérés à leur juste valeur) 


► Les  politiques alimentaires sont  inadaptées pour assurer le droit à l’alimentation  (qui apparaît dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 et n’est malheureusement pas appliqué. Elle stipule le droit  à bénéficier d’une  nourriture quantitativement et qualitativement adéquate et suffisante, correspondant aux  traditions  culturelles  du  peuple dont est issu le consommateur, et qui assure une vie psychique, physique, individuelle et collective, libre d'angoisse, satisfaisante et digne “. 

Aujourd’hui on en est loin au vu du nombre de personnes victimes de violences alimentaires (thèse de Bénédicte Bonzi)  Il n’existe ainsi pas de politique d’accès à une alimentation de qualité à un niveau national. Les politiques alimentaires nationales ont longtemps tourné autour des enjeux d’éducation à la nutrition. D’un point de vue du contenu, les recommandations insistent sur les produits issus de l’agro industrie) et que dire de la forme et de son ton paternaliste envers les populations en surpoids, majoritairement précaires, les incitant à “bouger” et considérant que leur problème réside dans le fait de ne pas s’alimenter correctement. Ceci montre au mieux une mauvaise connaissance des problématiques liées au surpoids et aux pratiques alimentaires, au pire une manière de refuser de considérer les sources du problème (la qualité des produits vendus en grandes surface et la  précarité…). Le problème se situe à d’autres niveaux : une approche tournée uniquement vers la diététique ne suffit pas pour prendre en charge l’obésité dont les déterminants touchent à plusieurs domaines (psychologique, social, nutritionnel, génétique…) il ne peut donc être résolu sans politiques sociales adéquates. 

►Le don alimentaire au renfort du système agro-industriel

Le mécanisme du don alimentaire renforce le fonctionnement du système industriel qui, pour maximiser son profit, est en surproduction constante. Il produit donc des déchets parfaitement consommables. Je vous parlais tout à l’heure des travaux de Bénédicte Bonzi sur les violences alimentaire, là on est en plein dedans ! On peut s’arrêter un moment sur la manière dont on considère les personnes ayant recours à l’aide alimentaire?” Merci, bravo aux poubelles éthiques » qui permettent de limiter le gaspillage alimentaire et d’applaudir les géants de l’agro industrie qui font du “social washing et qui s’enrichissent grâce à leurs défiscalisations! (Les déductions fiscales liées aux dons alimentaires permettent de diminuer le coût de cette surproduction, c’est ainsi 443 millions d’euros par an qui sont défiscalisés  Cela correspond à un tiers du budget global annuel de l’aide alimentaire en France.  Ce mécanisme qui fait passer le système agro-industriel pour philanthrope et indispensable pour les populations les plus précaires est une vraie mascarade. Le don alimentaire participe à la rentabilité et à la légitimité du système agro-industriel.


Récapitulatif des  effets

En plus de ceux qu’on connaît sur l’environnement (dépollution de l’air, de l’eau, des nappes phréatiques), sur les ressources (subventionnement de l’eau pour l’irrigation, épuisement et érosion des sols au coût inestimable), l’impact sur le vivant (coût de la disparition des pollinisateurs, des insectes, et des oiseaux), il aut prendre en compte : 

-ceux sur la santé (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers, violence alimentaire),
- le coût humain (suicides des agriculteurs, conditions de travail), 

-le coût économique (délocalisation des productions agricoles, concurrence déloyale, balance commerciale agricole, évasion fiscale des GMS, part des retombées locales sur les bénéfices, etc.)

II. Le changement est bloquée par nos élites et une démocratie dysfonctionnelle 



  1. L’obstruction au changement



►Cette sous-partie rend visible que le problème n’est pas scientifique mais politique. 

L’inaction climatique est le choix que nos responsables politiques ont fait pour nous en toute connaissance de cause. En révéler les mécanismes en s'appuyant sur un exemple concret valide la contestation citoyenne qui tient au traitement de faveur dont bénéficie cette élite et légitime notre action. 

Dire/ faire


👉Illustrer l’obstruction au changement à travers un exemple représentatif de l’escroquerie de l’Etat (coercition par la fatigue, recommandations de la CCC vidé de leur sens,  désagrégation du langage en tant qu’outil de communication et véhicule de la pensée = “ écoterroristes”)
👉Mettre en lumière l’impunité d’un gouvernement au dessus des lois
👉 Nous situer à l’inverse, du côté de la justice (“Comment se fait-il que les ministres marchent impunément et que nous, simples citoyens, soyons assis sur le banc des accusés?)


exemple rédigé 

Des exemples d’obstruction au changement, il y en a à la pelle et c’est bien le problème ; c’est systémique. Il suffit de se rappeler du grand nombre de propositions de la CCC que Macron a balayé d’un revers de main et de celles qu’il a gardées pour les vider de leur intérêt. 

On peut aller feuilleter le dossier du rail contre l’avion.  On sait bien que le train est bien moins carboné et on est tombé d’accord sur le fait que pour les trajets domestiques, l’avion on pouvait quand même s’en passer surtout si en plus le gain de temps n'est pas incroyable.
En 2020 le conseil de défense écologique reconnaît l’importance de privilégier les alternatives bas carbone et s’engage  à compter de janvier 2021 par la création d’une loi faisant en sorte que les fonctionnaires du service publique ne prennent plus l’avion pour des trajets réalisables en 4h de train.     La loi climat et résilience généralise ce principe de substitution air-fer à l’ensemble du territoire français S’IL est possible de le faire en train SANS correspondance.  

C’est là où la commission européenne est venu vider la mesure de toute sa portée réelle en exploitant toutes les possibilités d’en réduire l’application par ce que pour qu’une liaison ferroviaire puisse être considérée comme substitution à une liaison aérienne il faut qu’elle remplisse un certain nombre de critères dictés par le gouvernement. Il faut que ce soit: 

- un trajet de moins de 2h30 (on a revu les critères du 4 à la baisse),
- un trajet sans correspondance toujours,
- avec des horaires satisfaisants
- et des fréquences suffisantes… (des notions bien subjectives)

- et le dernier critère qu’a imaginé le gouvernement c’est que le trajet en train doit desservir les mêmes villes que les aéroports… 

Exemple : quand vous prenez l’avion depuis Bordeaux pour Paris et que vous atterrissez à Orly ou  Roissy charles de gaulle…. C’est chiant ? Et bah là il faut que ce soit aussi chiant en train, le gouvernement veut et exige que pour qu’il y ait substitution, on débarque à Roissy sauf qu’à Roissy…. La fréquence des trains n'est pas suffisante et les horaires ne sont pas suffisants. Et hop le projet de liaison de substitution devient caduc et on est obligé de garder les liaisons aériennes. 

Quand on sait ça, on comprend pourquoi l’Etat français a été condamné 2 fois par la justice administrative pour inaction climatique à l’occasion de l’Affaire du Siècle et de l’Affaire Grande-Synthe. Ce qu’on comprend moins c’est qu’il répondu aux magistrats quant ils ont exigé un rapport en vue de prouver que nos décideurs ont pris “toutes les mesures utiles” pour apporter réparation. 

“Tant qu’on a pas compris qu’il y a des gens qui font délibérément obstruction au changement, on ne comprend pas pourquoi il y a des gens qui engagent des formes de rapport de force et de résistance.” Cyril Dion ( 58:46)

On peut clairement considérer la SSAD comme une forme de résistance face au système et je vais vous expliquer en quoi. 

  1. Le B.a. Ba de la SSA / On est jamais mieux servi que par soi même

Dire/ faire

👉Présenter le projet de la SSAD comme une initiative pensée pour pallier aux manquements de l’état
👉 Situer à quel moment on arrive sur le sujet :  « vous arrivez sur un dossier récent donc pas trop compliqué à maîtriser ET pour autant il est mûrement réfléchi  ( = mentionné les acteurs est un plus pour asseoir une forme de légitimité)
👉Débunker certaines réticences et incompréhension [à construire en fonction des retours / questions qui reviendront le plus souvent en facilitation. Je me suis pour l’instant basée sur les questions que les présentateurs tv et journalistes ont posées à nos portes paroles à la suite de l’action du Louvre ]. Développer sur les 3 piliers de la SSA semble l’endroit qui s’y prête le plus. Si le temps vient à manquer, citer les piliers plutôt que développer ou n’en développer qu’un. 

exemple rédigé

SSAD = sécurité sociale de l’alimentation durable. L’idée c’est qu’avec une carte vitale de l’alimentation chargée de 150Euros par mois, les citoyens/ habitants puissent acheter des produits conventionnés. 



• Les acteurs et les prémices du projet [possibilité de faire plus court]

Avant tout la SSAD est un projet collectif avec beaucoup d’acteurs différents qui se sont nourris des travaux des uns et des autres pour les améliorés, les enrichir, les pousser plus loin donc donner la date de naissance du projet c’est pas simple  MAIS ce qui de bien par contre c’est que vous arrivez au moment pour prendre le train en marche parce que c’est tout de même une histoire récente et tout ce passe dans un laps de temps assez condensé

Ca commence en 2015, avec les rencontres de la solidarité internationale et de la citoyenneté, c’est la fédération d’ingénieur.es sans frontières qui organise ça tous les ans, on organise un atelier qui a pour thème l’organisation d’un fonctionnement démocratique de l’économie et la colonne vertébrale qui structure l’atelier c’est le modèle du régime général de la sécurité sociale que les travaux du Réseau salariat ont dépoussiéré.

Cet atelier fait mouche en terme d’intelligence collective et d’enthousiasme, les participants sentent qu’ils tiennent quelque chose rapport à la nécessité de transformer le monde agricole pour toutes les raisons que j’ai abordé plus avant. 

Petit à petit l’idée l’idée d’utiliser les mêmes mécanismes qui régissent la sécurité sociale en 1946 fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à ce qu’en 2019 soit lancé le collectif Pour une sécurité sociale de l’alimentation, initié par ISF Agrista. réseau Civam, des travaux de recherches scientifiques comme ceux de Dominique Paturel, qui bosse sur l’accès à l’alimentation durable ou ceux du sociologue et économiste Bernard Friot, d’ATD Quart Monde sur le service public de l’alimentation, les conclusions de la campagne Manger à quel prix/ produire à quel prix de la confédération paysanne. 


► L’objectif : répondre aux besoins et aux attentes de la population, au lieu de générer du profit.  Il faut être ambitieux sur ces questions et se donner les moyens de penser un système qui  produit ce que les gens souhaitent manger en assurant qu’ils·elles aient accès à cette production pour assurer le droit à l’alimentation tout en l’articulant avec le droit à un revenu juste pour les travailleur·ses de l’alimentation : de la production jusqu’à la distribution, ainsi qu’à des conditions de travail qui leur conviennent.

Il existe déjà un système similaire qui rend ce choix réaliste et pertinent…  L’idée d’une sécurité sociale de l'alimentation est d’étendre le principe de sécurité sociale à l’accès à une alimentation de qualité et choisie pour toutes et tous.  Inspirons-nous de la sécurité sociale en France en apprenant de ses  erreurs à savoir la perte de la gestion démocratique de ces caisses qui ôte aux bénéficiaires le pouvoir de décision sur les produits/actes remboursables. A ses débuts en 1945, la gestion des caisses était réalisée par un collège composé à 75% par des représentants des syndicats de travailleurs et 25% par les représentants des syndicats du patronat.

• Les piliers 

Les grands principes fondateurs de cette sécurité sociale repris par le collectif pour la SSA

1)l’universalité, tout le monde devait avoir l’accès aux soins ;

Universalité :  (pourquoi les riches en bénéficieraient?)



Ca ne nous viendrait pas à l’idée de retirer à Pouyanné sa carte vitale (même s’il a les moyens de se payer ses soins médicaux). Ça doit être le même principe avec la SSAD, ça doit faire partie de nos droits ! Si c’est pas universelle c’est de la discrimination, positive mais de la discrimination et ça enferme / essentiale les populations en situation de précarité dans cette idendité de personnes vulnérables ( https://www.cnrseditions.fr/catalogue/philosophie-et-histoire-des-idees/politiques-de-la-vulnerabilite/  alors que quand on donne notre carte vitale chez le médecin, on a pas l’impression d’être assisté. On se sent tout à fait légitime et ça ne sera pas le cas si on met en place une politique pour les pauvres ( « Une politique pour les pauvres reste une pauvre politique avec une logique de charité plutôt que d’émancipation. (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/entendez-vous-l-eco/les-politiques-pour-les-pauvres-sont-de-pauvres-politiques-6359453)


→ Il n’y a qu’à voir les problèmes liés à la politique de l’aide alimentaire.  Il n’y a pas d’alternative or


1) Elle ne concerne que les plus démunis, il ne s’agit pas d’un droit universel, mais d’une solution pour pallier un problème d’accès à l’alimentation. Les violences symboliques liées à cette mendicité organisée sont très fortes, voir à ce sujet la présentation de Bénédicte Bonzi.   

2) L’aide alimentaire est aussi un moyen de minimiser les pertes et de défiscaliser pour les grandes et moyennes surfaces, et donc de refiler les restes de l’industrie agro-alimentaire aux plus démunis sans considération pour la qualité ou leur droit de choisir leur alimentation. En tant que soutien à un système que nous combattons, elle doit disparaître.



2) la démocratie, dans la gestion des caisses ;

Conventionnement des professionnels réalisés par des caisses gérées démocratiquement 



L’intérêt du conventionnement c’est de pouvoir orienter la production agricole et alimentaire grâce à la définition de critères dans un cahier des charges. L’idée c’est que ce soit fait par les consommateurs, les citoyens. L’aspect démocratique c’est un gage de qualité parce qu’on est tous concerné par le sujet de la consommation. C’est dans notre intérêt que de composer un cahier des charges exigeant; personne n’a envie de remplir son assiette de pesticides !   

Il y a plein de scénarios possibles , celui du tirage au sort comme pour la CCC par exemple : on serait tiré au sort pour siéger au sein de la caisse de l’alimentation en bénéficiant d’une décharge professionnel d’1/2 journée par semaine pour discuter des entreprises conventionnées, des critères locaux, de tout un tas de sujet de cet ordre
Si on veut concrétiser l’exemple  : • SSA a établi les critères de conventionnement suivant pour un transformateur qui incorpore des enjeux sanitaires, sociaux et environnementaux à toutes les étapes de la chaine alimentaire : la démocratie dans l’entreprise, matières 1ères issues de producteurices conventionné.es, situées ds les 250 km, pas de sucre ajoutés inutiles, transparence réelle des ingrédients, suppression des emballages plastiques indiv, bouteilles en verres consignés. 

transition toute trouvée : ce serait aussi aux citoyen.nes de s’interroger sur les cotisations, est ce qu’on va parler de cotisations patronales ou aussi salariales?

3) la solidarité, chacun cotisant  selon ces moyens et reçoit selon ses besoins,

Financement basé sur la cotisation sociale ( qui va payer / où est-ce qu’on va trouver l’argent?)  

Si on tient tant à ce que ce soit des cotisations et non pas des taxes ou des impôts qui financent la SSAD c’est pour éviter de tomber dans les mêmes écueils qui caractérisent le régime de la sécurité sociale aujourd’hui c’est à dire une mainmise de l'État. 

On parle de 120 milliards d’euros soit 8% de la valeur ajoutée produite en France. C’est compliqué de comprendre ce que ça représente 120 milliards… pour être transparent, 120 milliards, c’est la moitié du budget de l’assurance maladie, un sixième du budget de la sécurité sociale et c’est le prix à payer pour éradiquer la faim en France. MAIS Ce n’est pas une dépense « nouvelle », pour la majorité d’entre nous, c’est une dépense que l’on effectue déjà, puisque le panier alimentaire moyen des français est de 225€ par mois par personne. Il s’agit de gagner en pouvoir de décision sur ce que nous souhaitons manger, sur ce qui doit être produit ! Seulement une petite partie de ces 120 Milliards correspond effectivement à un nouvelle dépense… Légitime !!

 Par ailleurs il ne faut pas perdre de vue les coûts cachés du système agro-industriel actuel dont on a déjà parlé: sur la santé (obésité, maladies cardio-vasculaires, diabète, cancers), sur l’environnement (dépollution de l’air, de l’eau, des nappes phréatiques), sur les ressources (subventionnement de l’eau pour l’irrigation, épuisement et érosion des sols au coût inestimable), l’impact sur le vivant (coût de la disparition des pollinisateurs, des insectes, et des oiseaux), le coût culturel (héritage paysan, paysages), le coût humain (suicides des agriculteurs, conditions de travail), le coût économique (délocalisation des productions agricoles, concurrence déloyale, balance commerciale agricole, évasion fiscale des GMS, part des retombées locales sur les bénéfices, etc.



III  La population est peu mobilisée. Les opérations les plus massives ont eu peu d’impact et les approches plus radicales restent à petite échelle



  1. La résistance civile

Dire/ faire

👉 Énoncer la théorie du changement
👉 L’illustrer avec un exemple historique

exemple rédigé

Le bon fonctionnement des gouvernements dépend toujours de l’obésissance et de la coopération des gens. Donc des gens qui organisent une vaste coalition visant à perturber le fonctionnement de l’Etat peuvent le contraindre à agir. 

Je vais piocher dans un exemple de résistance civile que vous connaissez toutes et tous pour illustrer ce que je viens de dire. Parlons des suffragettes. J’aime bien cet exemple parce qu’il a l’avantage de dater et le temps fait que c’est devenu un exemple assez consensuel. Ça ne viendrait à l’esprit de personne aujourd’hui de remettre en question la lutte pour le droit de votes des femmes, n’est-ce pas ?
Et pourtant, on oublie très facilement l’histoire des suffragettes. Elles étaient la bête noire de leurs compatriotes si tant est qu’on puisse parle de « compatriote » parce que c’est justement pour ça qu’elles se battaient, le fait d’être invisibilisée en tant que citoyenne, de ne pas avoir voix aux chapitres. C’est pas « juste » pour le droit de vote qu’elles militaient, c’est tout ce qu’il sous-tend au quotidien, par exemple le droit d’aller porter plainte. Ça elle pouvait pas le faire. Et c’était bien pratique comme ça on pouvait leur faire tout un tas de choses sans qu’elles puissent le contester.
J’explique rapidement le contexte : qui est celui du colonialisme à la fin du XIXe au moment où les pionniers partent en Afrique du Sud pour travailler dans les mines d’or et qu’une fois sur place, les Afrikaners leurs refusent le droit de vote. Ce à quoi le gouvernement britannique a répondu par une déclaration de guerre pour non respect du statut de ses sujets, ses sujets qui rappelons le sont en plus d’être minoritaires, bien loin du sol britannique. 

C’est là où les suffragettes ont compris le deux poids deux mesures, le mépris, l’absence de considération, appelez ça comme vous voulez, que leurs réservaient leurs représentants politiques. C’est à ce moment-là qu’elles ont endossés des responsabilités pour lesquelles elles n’étaient pas prédestinées .  Elles se sont rassemblées, organisées pour changer la loi. C’est d’ailleurs ce qu’Emeline Pankhurst  a déclaré aux bas des marches du tribunal où elle venait d’être jugée «  nous sommes ici non pas parce que nous avons violé la loi mais de par notre volonté de changer la loi ». Leur raisonnement trouve sa légitimité en ce qu’il est calqué sur celui du gouvernement britannique. S’il est légitime que le gouvernement se batte pour changer cette loi qui empêchent ces sujets partis travailler dans les mines en Afrique du Sud d’y voter alors en tant que sujets britanniques, elles aussi sont légitimes à se battre pour obtenir ce même droit de vote.
Le droit de vote des femmes c’est un sujet qui n’a pas attendu les suffragettes pour être débattu mais c’est grâce à leur mouvement que le sujet est régulièrement débattu parce qu’elles sont parvenues, avec leurs actions à mettre le sujet au cœur de l’agenda politique.
Une de leurs actions phares c’étaient de s’enchainer aux grilles du palais de Westminster qui est le siège du parlement britannique là où sont votées les lois>. C’étaient des actions symboliques représentatives de leur exclusion du processus démocratique. Une d’entre elle, Emily Davison s’est même infiltré là bas à la veille du recensement, a dormi dans un placard à balais afin de pouvoir le lendemain déclarer la chambre des communes comme son lieu de résidence et de pouvoir à ce titre bénéficier des mêmes droits que les hommes qui y siègent…Cette même militante Emily Davison, a arrêté  une course de Derby. 

On peut tracer une parallèle avec les actions qu’on mène à Riposte anciennement DR. On en a fait des interruptions d’évènements sportifs ou culturels. On pense à Roland Garros bien sûr, au César au tour de France…. Des actions de perturbation, on en a fait avec les blocages autoroutiers ou les occupations de bâtiments. Là où je veux en venir c’est que l’objectif de la manœuvre c’est de déranger parce qu’il n’y a que comme ça qu’on peut se faire entendre. Si on avait fait une marche dans Paris au lieu de jeter de la soupe sur la vitrine de la Joconde, aucun plateau télé, aucune radio ne nous aurait invité et on aurait pas pu communiquer. Aucun papier nous aurait repris on aurait pas pu parler du fond de notre revendication  Vous en avez surement fait vous aussi des marches pour le climat ou  des manifestations pour vos droits sociaux. Est-ce que vous avez eu l’impression d’être entendu ? 

C’est la conclusion à laquelle étaient arrivées les suffragettes et c’est comme ça qu’elles en sont arrivées à s'enchainer aux grilles de Westminster, parce qu’avant ça elles ont tenté la voie diplomatique, réformiste pendant des décennies. A force de se faire littéralement taper dessus en manifestation, elles ont dit stop, ça ne sert à RIEN. Il y a une branche réformiste d’ailleurs qui est incarnée par Millicent Fawcett et elle est sur le dossier depuis 1890. C’est 15 ans plus tard que les actions de résistance civile commencent à prendre de l’ampleur et même si elle est pas d’accord sur les méthodes, Millicent Fawcett elle avoue «  Cette jeune organisation en a fait plus ces 12 derniers mois pour hisser la lutte dans la sphère politique que les suffragistes ne l’ont fait pendant ces douze dernières années ».

Elles se sont posées les mêmes questions que nous avant de s’engager dans ce qu’on appelle aujourd’hui la résistance civile. Elles en ont eu des doutes concernant leur légitimité, leur sécurité et l’efficacité de la stratégie. 

Je vais faire un pas de côté et parler en mon nom.  Ce qui a été un frein à mon engagement à Riposte alimentaire, c’est cet aspect médiatique que je trouvais tapageur et je me disais mince, je suis tellement d’accord avec leur vision mais c’est pas la bonne méthode… Quelle serait  la bonne méthode ? Bon je m’étais pas posé la question. C’était à l’époque où je croyais que si notre gouvernement ne faisait rien c’est parce qu’il n’était pas au courant et qu’il suffisait d’être sincère et bon pédagogue, de prendre le temps de lui expliquer pour qu’il change les choses… Mais bien sûr qu’il est au courant et j’ai perdu mon temps à le soupçonner d’être juste ignorant/ incompétent. On va se refaire le début de la réunion mais ça fait des décennies que tout le monde alerte sur le sujet depuis 1972 avec le fameux rapport Meadows à nos jours avec les rapports du GIEC.

Pour terminer avec les suffragettes, elles ont tout fait pour faire parler d’elle afin que l’opinion publique d’une part soit au courant de leur revendication et d’autre part que leurs décideurs ne puissent plus ignorer et faire semblant de ne pas être au courant de cette revendication. Ca a été très loin parce que le gouvernement avait décidé de les faire taire par tous les moyens. Il exigeait qu’on cesse de s’intéresser à elles et il a fini par se compromettre à cause de la répression qu’il leur a fait subir (prison, gaver de force pour empêcher leur grève de la faim = révolte de l’opinion publique qui dénonce la torture + soutien de personnalités à travers l’Europe comme Jaurès ou Marie Curie). La répression c’est un aveu de culpabilité est aussi le meilleur moyen pour mettre un coup de projecteur sur la lutte en question. 

Voilà qui remet en perspective la culpabilité des citoyen.nes engagé.es en résistance civile quand on la compare à celle de nos élites et des grands groupes qu’ils protègent. On est pas là par plaisir. On est là pour pointer du doigt les endroits où nos responsables ne font pas le travail pour lequel ils ont été élus et ne remplissent pas leur promesse de campagne. (« le quinquennat sera écologique ou ne sera pas » Macron). 

Il y a un avocat, Sébastien Melville qui travaille sur ce genre de question et qui a mis en lumière le pouvoir citoyen dans des affaires comme celle des méga bassines ou de la construction du contournement autoroutiers de Strasbourg. Dans cette affaire, on a eu des militants qui ont occupé le terrain pour empêcher un grand projet inutile et anachronique de voir le jour. Les recours juridiques ont été épuisés. Ces recours c’est ce qu’on appelle des référés et c’est fait pour que la justice aille plus vite mais pour que ça fonctionne, il faut pouvoir justifier d’un danger immédiat là où les conséquences des GES ne représente pas un danger immédiat… alors ils ont été déboutés et on a pu déloger les militants manu militari SAUF QUE déboutés ça veut pas dire que la justice termine pas son travail… c’est juste qu’elle le fait plus lentement… et donc deux ans plus tard la justice a conclu que cette autoroute était illégale et donnait raison aux militants. Le pouvoir des puissants compte sur la lenteur de la justice et ce que nous dit cet avocat c’est que pour faire son travail correctement, la justice elle a besoin de militant pour occuper le terrain.  Ceux qui permettent à la loi d’être respectés, ce ne sont pas les policiers qui nous délogent des routes, des bâtiments qu'on occupe, ou des zad qui sont construites, ce sont les citoyens qui occupent ces lieux. 


  1. Et riposte alimentaire dans cette affaire? 


Dire/ faire

👉 Rappeler notre mission ( socle ADN) et détailler en fonction des objectifs de la vague en cours  Mettre en valeur les besoin du moment à l’échelle de l’équipe locale (et EP si possible) 
👉Revenir brièvement sur DR pour clarifier notre positionnement et rendre visible qu’on bénéficie déjà d’un certain savoir-faire militant
👉 Inviter les auditeur.ices à sortir du déni léger en évoquant nos valeurs comme alternative (Transformer nos émotions et nos blessures en actions fertiles, Agir avec pragmatisme et détermination à la mesure de ce qui est nécessaire, Reconnaître l'humanité en soi et en l'autre et en prendre soin…) afin de les inciter à (re)prendre possession de leur pouvoir citoyen

exemple rédigé

En tant que collectif de résistance civile, on a une mission, un rôle, c’est celui  d’organiser des épisodes de résistance civile de masse et non-violente en France pour déclencher une action politique climatique à la hauteur de l’urgence et de la façon la plus juste et acceptable possible socialement. 


C’est ce qu’on a fait ces deux dernières années avec Dernière rénovation où on est parvenu à mettre au cœur de l’agenda politique la rénovation énergétique des bâtiments, et c’est exactement ce qu’on va faire avec notre nouvelle revendication qui est celle de la sécurité sociale de l’alimentation durable.


Pour ce début de campagne si on veut rentrer dans le détail

• Se faire connaître par le grand public et mettre notre sujet sur le devant de la scène

• Créer un réseau inter-luttes afin de faire vivre l’imaginaire autour de notre revendication

• Créer une perturbation forte et polariser autour de nos tactiques d’actions


Pour rappel, si on fait ce qu’on fait c’est pour 


-Obtenir des avancées importantes sur la SSAD dans le but, ultérieurement, qu’elle soit instaurée à l’échelle nationale.

- Ce que l’on demande concrètement c’est que l’état mette en place un financement pour que la sécurité sociale de l’alimentation soit ajoutée au régime de la sécurité sociale actuelle.  En attendant, nous participerons et développerons avec nos alliées les initiatives locales jusqu’à ce que cela soit généralisé à toustes. 


Cette mesure qui est expérimenté à l’initiative des collectivités locales elle permet :

- d’ assurer une vie digne aux paysannes et paysans qui nous nourrissent au quotidien

- de garantir les besoins alimentaires de la population,

- d'enclencher la transformation profonde de notre modèle agricole imposé par le changement climatique,

- de respecter les limites planétaires,


S’engager à Riposte alimentaire concrètement ça veut dire quoi ?


Tout à l'heure, je vous disais que notre mission était d’organiser des épisodes de résistance civile de masse et non-violente en France pour déclencher une action politique climatique à la hauteur de l’urgence et de la façon la plus juste et acceptable possible socialement. Organiser ça veut dire contribuer à l’organisation de ces épisodes, par exemple en en assurant la logistique, la gestion des volontaires, la mobilisation, la médiatisation, le soutien financier ou informatique, les formations. On a besoin de tout le monde !


- Le nerf de la guerre c’est l’orga → 7 personnes en orga pour 1 personne en action. 


Vous pouvez : 

-Aider sur les actions en rôles non arrêtables 

- faire des actions à ”faible risque juridique avec GàV probable” → faire une Journée d’équipe et de formation à l’action 

- faire des GAV’UP : attendre devant le commissariat ou dans ses environs de sorte à ce que les personnes en garde-à-vue ne se retrouvent pas toutes seules à leur sortie, leur apporter réconfort (écoute, nourriture, etc)

- être médiactiviste : on a une stratégie de communication majoritairement tournée autours de la visibilisation des actions : on doit avoir des personnes qui prennent des images pour les diffuser et faire exister notre revendication

- Aider sur la base arrière action / soin / communication


ET 

  • Rejoindre équipe locale et donner de son temps : 

  • Faire du phoning avec nous 

  • Faciliter une Réunion Publique comme celle-ci

  • Devenir orateurice ou animateur.ice de formation 

  • Aider à la promotion en faisant de l’affichage, de la tenue de stand

 

A titre personnel, je sais que pendant longtemps c’est mon ignorance scientifique qui m’a paralysé, j’avais un syndrome de l’imposteur à l’idée de m’engager parce que je me disais que c’était complètement hors de ma portée, trop politique, trop scientifique pour que je puisse être crédible quand je disais que je me sentais concernée par le climat. Il tenait à ça mon déni climatique léger et ce qui l’a nourri c’est le fait qu’on ait à ce point décorréler notre rapport aux émotions de notre rapport à la citoyenneté comme si nos émotions n’avaient pas leur place dans la sphère civique, dans la vie démocratique. Penser comme ça, m’a obligé à m’investir ailleurs, à l’intérieur, chez moi et toutes mes aspirations, mes projets étaient de l’ordre du domestique au détriment de projets collectifs.  


Si vous vous faites du souci pour vos grands parents, vos proches malades parce que vous savez qu’ils seront les premiers frappés par les canicules, si ça vous angoisse de pas savoir si la ville où vous avez grandi  aura été rayé de la carte, si ça vous révolte de savoir votre famille dans une précarité alimentaire qui s’en accommode parce qu’elle n’a connu que ça, et si vous ne savez pas quoi faire de tout ça, je vous encourage à adopter une logique de l’extériorité et de la rencontre plutôt que de  bornez tout ce qui vous meut, révolte, frustre dans la sphère du privée et de prendre le risque que ça se retourne contre vous. Je vous encourage à chercher ce qui vous augmente, à aller en dehors de vous et de vos champs d’appartenances imposées (travail, famille). Mais si ces endroits-là ne vous permettent pas de transformer toutes ces émotions, ces blessures en action fertiles, je vous invite à investir cet espace civique qui est le vôtre, que ce soit à Riposte ou ailleurs.  Ne sous estimez pas les bénéfices, le pouvoir cathartique et libérateur de l’action. Ça c’est la valeur de la campagne à Riposte qui me tient le plus à cœur alors je tiens à vous la partager. 


Conclusions 

👉 Revenir sur les 3 parties en ouvrant sur une de nos valeurs (Agir avec pragmatisme et détermination à la mesure de ce qui est nécessaire ou Transformer nos émotions et nos blessures en actions fertiles)
👉 Remobiliser de son exemple de résistance civile historique qui a obtenu gain de cause (+ disclaimer) afin de terminer sur une note solennelle et galvanisante.


exemple rédigé

Comparons ce qui est comparable. On ne se revendique pas héritiers en ligne directe des suffragettes, c’est plutôt leur intention, leur démarche que je tiens à évoquer ici parce que tout repose sur une petite poignée personnes qui nagent à contre-courant de l’opinion publique pour le droit de vote des femmes, quelque chose de fondamental qui nous viendrait pas à l’esprit de remettre en cause aujourd’hui et c’est ça qui est source d’espoir dans notre cas. Je vais pousser l’analogie.

A un moment donné de l’histoire, les suffragettes, pour pallier à un manque à un manque d’action de la part de leurs décideurs politiques et de leurs institutions, sur cette question sociétale d’envergure, les suffragettes ont endossé des responsabilités auxquelles elles n’étaient absolument pas prédestinées. Elles avaient encore un peu de force, un peu d’énergie, elles étaient pas encore totalement découragées, lessivées par le pouvoir sourd, , répressif, écrasant, contre-productif avec lequel elle n’avait pas le choix que de composer. Elles se sont rassemblées, elles se sont organisées, ont mis leurs savoir-faire, leur vouloir faire en commun pour faire changer les choses parce qu’elles aussi à un moment de l’histoire elles se sont senties trop à l’étroit dans ce monde, alors elles l’ont changé. Si vous aussi vous vous sentez trop à l’étroit quand vous voyez l’immobilisme des gens qui savent, qui peuvent mais qui ne font pas pour autant alors c’est peut-être que vous aussi, vous êtes fait pour ça. En tout cas c’est à ça qu’on vous propose de prendre part avec RA. 







Modifié le: mardi 5 mars 2024, 17:50